Un vieil article jamais publié, que j'ai écrit l'hiver dernier, suite à l'infection urinaire que Jeanne avait eu à l'automne.
""""Avertissement""""" Ce blog sera très long et très plate, je ne serai aucunement offusquée si personne arrive à le lire jusqu'à la fin, tellement ça risque d'être ennuyant et déprimant !!!
31 octobre 2014
En ce jour d'Halloween, petite Jeanne est plus coquette que jamais dans son déguisement de princesse Leïa. On passe un bel avant-midi, on va dîner chez des amis. Tout commence vers midi quand Jeanne nous expulse tout un régurgit de la mort ! En soirée, on se rend compte qu'elle est plutôt chaude et qu'elle fait de la fièvre. La nuit qui a suivit fut hyper mouvementée, elle s'est réveillée pratiquement aux heures et en grosse crise à chaque fois.
1 novembre 2014
Le lendemain elle fait toujours de la fièvre, ne dort qu'un tout petit peu et seulement dans nos bras. Ça ne va vraiment pas. On lui donne du tylénol et je l'allaite et lui offre de l'eau fréquemment. On observe aussi qu'elle ne fait pas beaucoup pipi, qu'ils sentent plus fort et sont plus foncés. Ça s'apparente pas mal à une infection urinaire.
2 novembre 2014
La situation est stable, ça ne va pas mieux mais ce n'est pas pire non plus, ça température joue au yoyo mais ne devient jamais assez haute pour qu'on doive se pointer à l'urgence ou la clinique.
J'appelle info-santé, je décris tout les symptômes de la petite. On me répond que ce n'est sûrement pas une infection urinaire, que c'est très rare chez les bébés et qu'on doit attendre 72 heures de fièvre avant de se rendre à la clinique (car la plupart des virus sont vaincus en 72 heures et ensuite la température baisse), à moins que ça fièvre dépasse 41 celcius.
3 novembre 2014
Toujours la même situation, pauvre petite, c'est pas amusant du tout. Ça ne fait toujours pas 72 heures de fièvre,
je rappelle à nouveau info santé pour savoir si on est mieux de consulter quand même. On me répond à nouveau qu'il faut attendre que ça fasse 3 jours qu'elle ait de la fièvre. On me répond cependant, cette fois-ci, qu'avec les symptôme qu'elle a c'est sûrement une infection urinaire ..... grrr ...
4 novembre 2014
Toujours fiévreuse,
on part finalement à la Clinique La Cité Médicale de Ste-Foy. On arrive vers 8h45 du matin. À cette clinique là il y a un système d'attente intéressant, on a un numéro de patient et peut s'inscrire à des alertes par textos, et à chaque fois que 5 patients sont passés, un reçoit un message avec le numéro du patient en consultation. Comme ça on peut retourner à la maison se reposer plutôt que rester à la clinique. Je reste tout de même avec Jeanne jusqu'à 9h45, heure à laquelle on a reçu notre première alerte, question de voir à quel rythme ça va et si ça vaut la peine de retourner à la maison. Ils en sont au patient 12, on est 37. On retourne donc à la maison.
Je continue à recevoir les alertes à la maison, ça va pas vite. Je couche Jeanne vers 11h15. Elle s'endort tout juste pour de bon vers 11h30, et tout d'un coup les alertes pullulent !!! En l'espace de 2 minutes je reçoit 6 alertes, la dernière me disant qu'ils sont rendus à mon numéro de patient et que je dois ÊTRE PRÉSENTE dans la salle d'attente. Shit ! Je vais réveiller Jeanne, je la rhabille, on part en vitesse. J'arrive à bout de souffle à la réception de la clinique et j'explique que j'ai eu un paquet d'alertes en même temps et que j'espère bien ne pas avoir perdu notre place !!! La réceptionniste me répond qu'ils sont seulement au patient 33, que les alertes sont en avance pour éviter que les gens arrivent en retard ..... MERCI LE BEAU SYSTÈME D'ALLERTE PAR TEXTO ... j'aurais pu laissé Jeanne dormir tranquille et j'aurais pas courru pour rien.
On a fini par passer à 13h30, en rencontrant tout d'abord une infirmière qui évalue notre cas. L'infirmière est bête comme c'est pieds, elle examine Jeanne et lui installe un petit sac à pipi pour faire un test d'urine. Jeanne est en crise totale. L'infirmière m'invite à retourner dans la salle d'attente, et moi je l'invite à me trouver au plus vite un coin tranquille pour gérer la crise de ma pauvre petite et pour pouvoir l'allaiter.
Assez rapidement une médecin à talons haut et vernis sur les tits doigts se présente dans la salle où on nous a installé. Elle la réexamine exactement de la même façon que l'infirmière l'a fait précedemment. Elle m'annonce la bonne nouvelle qu'elle n'a rien de concret à se mettre sous la dent et que je dois me rendre à l'urgence avec Jeanne étant donné qu'elle fait toujours de la température (même si celle-ci est inférieure à 41). Lors de mon passage a cette clinique j'ai exprimé mon mécontentement à l'infirmière et la médecin par rapport au système d'allertes, toutes deux m'ont répondu de voir avec la réception à ce sujet, et la réception n'avait eu rien de plus intelligent à me dire que ce que j'ai écrit plus haut.
L'urgence du Chul est heureusement juste à côté. Dans la salle d'attente il y a 2 réceptionnistes, 1 agent de sécurité, et deux infirmiers qui s'occupent du triage. Il n'y a surtout pas de coin pour mettre son manteau, de coin pour les bébés et/ou enfants, de télévision pour passer le temps, ni quoique ce soit pour patienter et être confortable.
Je passe à la réception en arrivant vers 14h15 pour enregistrer Jeanne, assez rapidement
on rencontre une infirmière qui évalue le cas de Jeanne, elle l'examine exactement de la même façon que l'infirmière et la médecin de la clinique, il n'y a rien dans son sac à pipi. (à chaque examen, c'est la crise totale, Jeanne est brûlée, frustrée, et paniquée). L'infirmière me dit de revenir la voir sous peu, quand ça fera plus d'heure que Jeanne porte son petit sac. Après une heure, le sac est contaminé et il faut l'enlever, urine ou pas.
On retourne la voir et elle lui enlève son sac qui est toujours vide. Patrick me rejoint heureusement vers 16 ou 17 heures. Je suis soulagé de sa présence, mais pauvre Patrick, je suis vraiment pas de bonne humeur, et Jeanne non plus ... On attend, attend, attend ... l'humeur de Jeanne oscille entre quelques instants de joies et plusieurs instants de crise.
Vers 18 heures on nous appelle, on est heureux, mais pas tant que ça quand on comprend que c'est pour repasser une deuxième fois au triage !! Un infirmier refait les même maudits examens à Jeanne. On retourne attendre avec Jeanne en panique, Patrick réussi à l'endormir vers 19 heures dans ses bras en marchant dans les corridor de l'hôpital.
Vers 21 heures on nous appelle à nouveau, on rencontre enfin un médecin !!! Il refait LE MÊME MAUDIT EXAMEN que tous les autres, et
nous envoie enfin auprès de deux infirmiers qui s'occupe d'insérer à Jeanne un cathétère pour lui sous-tirer de l'urine. C'est encore plus la panique que jamais. Pauvre petite. On retourne dans la salle d'attente, pour patienter à nouveau après les résultats du test ...
On nous rappelle vers 23h30. Le médecin nous annonce effectivement que Jeanne fait une infection urinaire, et que pour être certain que ça n'a pas remonté dans un rein il faut faire une prise de sang. Évidemment y'avait pas moyen de faire la prise de sang au même moment que le test d'urine ...
Donc deux infirmiers procèdent à la prise de sang, ça vraiment été le pire bout de la journée. Jeanne était profondément endormit et on l'a réveillée pour se faire jouer dans le bras. Ça carrément été le cas, l'infirmière lui a réellement joué dans le bras, elle arrivait pas à lui trouvé ça veine et elle a tripotté son aiguille un long moment, pour finir par lui piquer le bout du doigt et récolter le sang goutte à goutte. Jeanne trouvait bien bizarre son gros pansement sur son si petit doigt. On retourne encore attendre, pas trop longtemps cette fois-ci, jusqu'à
00h30. On revoit le médecin qui nous remet enfin une maudite prescription d'antibiotiques et qui nous donne un rendez-vous de suivi à la pédiatrie de l'hôpital, pour le 6 novembre. ON PEUT RENTRER CHEZ NOUS !!!
5 novembre 2014
On est bien tranquille à la maison Jeanne et moi. Patrick est rentré travailler plus tard et est allé nous chercher les antibiotiques. C'est toujours pas la grande forme pour Jeanne, mais elle ne fait plus de fièvre et fait de très très longues siestes. On commence à lui donner les antibiotiques, c'est vraiment pas évident, elle recrache tout et gigote la tête. On en a pour 10 jours à donner les médicaments ! Maudit !
6 novembre 2014
Je me rends à la Pédiatrie du Chul pour le suivi à Jeanne. Grand bonheur il n'y a aucune attente pour le rendez-vous.
Un médecin en résidence examine Jeanne, puis la médecin en charge par la suite. Ils complètent la prescription d'antibiotiques à donner et me réfère à la clinique pédiatrique de Ste-Foy pour un suivi avec un médecin. Cette clinique m'appelle la semaine suivante pour nous donner un rendez-vous qui aura lieu un mois plus tard.
Tout le long du traitement antibiotique Jeanne a été plutôt mausade, ne mangeait pas du tout, mais buvait beaucoup et avait le diarhée... super! Dès que son traitement fut terminé ça vraiment changé du tout au tout. La forme est revenue, ainsi que l'appétit !
10 décembre 2014-La cerise sur le sunday !!!!
Dans le dernier mois suivant son infection urinaire Jeanne s'est très bien porté. On a le fameux rendez-vous de suivi le 10 décembre, à la clinique Pédiatrique de Ste-Foy. Je suis très contente qu'on ait ce rendez-vous car on a plus de médecin de famille (Ives Bolduc) et ce médecin pourra suivre Jeanne jusqu'à un an et demi. J'arrive à la clinique. Elle semble bien cute de l'extérieure avec ses écritaux en couleurs. Bizarre, pas de porte automatique, difficile de rentrer avec la poussette et la marmaille ... mmm .... je passe à la réception, on m'indique l'endroit ou laisser la poussette. À part ce petit coin, aucun endroit pour laisser notre manteau, nos bottes, déshabiller nos bambins, aucun coin de jeux ... mais il y a une petite télé dans le haut d'un mur avec un film pour enfant ...
Je rencontre rapidement une infirmière qui pèse et mesure Jeanne. Jeanne se rappelle très bien de l'hôpital, dès que je la dépose sur le pèse-bébé, c'est la crise. Je retourne ensuite dans la salle d'attente. Jeanne est bien patiente, elle joue avec mon sac-à-dos. On attend plus d'une heure.
On fini par rencontrer un vieux médecin qui a pas l'air trop enthousiaste. Il l'examine 2 minutes, puis complète quelques infos dans son carnet de santé, et nous remet une prescription .... Une prescription pour allé au sans-rendez-vous du CHUL pour un test d'urine, question d'être certain qu'il n'y a plus de trace d'infection. QUOI ? ALLER AU SANS-RENDEZ-VOUS? POUR UN TEST D'URINE, AVEC MON BÉBÉ, QUI NE PRÉSENTE PLUS AUCUN SYMPTÔME D'INFECTION. ON EST QUOI? DES VALISES ? Ça c'était vraiment le bout du bout.
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En tout et partout, j'ai appelé 2 fois à info-santé, j'ai attendu avant de me pointer à la clinique et Jeanne a été taponné-examiné-testé pratiquement 10 fois en tout et partout. Je me demande plus vraiment pourquoi le système de la santé coûte cher. C'est du vrai niaisage ! Et c'est vraiment pas à cause qu'il y a des niaiseux qui vont à l'urgence pour rien, c'est le système qui est niaiseux et qui fait qu'on fini tous par niaiser à l'urgence parce que les cliniques ne font vraiment pas grand chose. Les médecins ne font absolument rien outre empêcher les autres de faire de quoi et les infirmier peuvent tout faire mais pas sans la permission du médecin. C'EST DE LA MARDE.
Et répondez-moi pas la prochaine fois, va-donc à la clinique privée. Pfff .... j'ai appelé les cliniques privés, et si je m'y étais pointé, ils m'auraient reviré à l'urgence aussi, car toutes les cliniques, même privées, ne traitent pas les bébés. C'est l'hôpital et c'est tout.
Bon ben voilà, je sais pas si quelqu'un a réussi à lire tout ça jusqu'au bout, si oui, ben bravo, vous avec alors assez de patience pour passer à travers toute l'attente qu'on a vécu.
